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Ville pilote « fruits et légumes, santé et société » à Perpignan : Le Jardin école

Le projet visait à créer et expérimenter une méthode de gestion de projets des différentes initiatives émergentes en construisant une modélisation « jardins écoles » extrapolable à d’autres villes en France.

Educatif

13 mai 2024

Contexte/Problématique

En 2008 la communauté d’agglomération de Perpignan regroupait 24 communes (cf carte en annexe) et environ 250 000 habitants.

Dans une société de plus en plus globalisée, les changements de mode alimentaire ont induits une perte des connaissances liées à la production, la préparation et la consommation des fruits et légumes.

Le projet de jardin école s’inscrit dans un projet plus large sur le territoire des Jardins Saint Jacques (cf carte en annexe) qui vise à impulser le changement de ce quartier agricole périurbain. Le projet souhaite transformer les Jardins Saint Jacques en une plateforme d’excellence, afin d’avoir des jardins capables de combiner information, formation, et production pour devenir un modèle en termes de circuits-courts. L’objectif était de doubler la part des produits agricoles locaux dans la consommation locale. Pour ce faire, il est nécessaire de passer par une pédagogie envers les citadins. Pour cela, la communauté d’agglomération lançait un appel à candidature pour assistance à maîtrise d’œuvre en 2008 :

« Aménager un espace pédagogique » s’inscrit dans l’objectif d’action « créer et implanter de nouvelles activités d’accueil et de loisirs sur les jardins Saint Jacques » du projet mis en place par la communauté d’agglomération. C’est dans ce contexte que se construit en 2009 le projet pilote du jardin école.

Le partenaire Slow Food, dont la spécificité de sa démarche est le rejet d’une conception élitiste de l’alimentation (les enfants peuvent comprendre aisément que bien manger peut être un acte simple, peu coûteux et procurer du plaisir) est au cœur du projet.

Public/Cible

Le projet a été initié par l’association Slow Food Roussillon, il devait être réalisé en collaboration avec Interfel, Aprifel, la ville de Perpignan, l’association Slow Food, des pôles de compétitivité végétaux et l’Université Européenne des Saveurs et des Senteurs située à Forcalquier dans les Alpes de Haute-Provence.

Il était envisagé de cibler les enfants de 6 à 12 ans des écoles élémentaires et des centres de loisirs de Perpignan et des alentours. Un jardin école dans lequel les enfants de la communauté d’agglomération viendront apprendre l’intérêt de la consommation de fruits et légumes en cultivant et en cuisinant. Cet espace d’animation était également ouvert aux parents, afin d’amplifier sa vertu pédagogique.

Le jardin école avait une capacité d’accueil d’un groupe de 25 enfants par jour dont deux publics étaient privilégiés : le scolaire et le périscolaire (mercredi et vacances scolaires).

Objectif poursuivi

Le projet avait pour objectif de créer et expérimenter une méthode de gestion de projets des différentes initiatives émergentes en construisant une modélisation « jardins écoles » extrapolable à d’autres villes en France. Il était question de réunir parents et enfants autour de la valeur culinaire et d’une meilleure alimentation riche en fruits et légumes.

L’objectif du jardin école était de sensibiliser les enfants à une agriculture « bonne, propre et juste », augmenter la consommation de fruits et légumes et sensibiliser les enfants aux plaisirs de la table.

Descriptif du projet

Le projet voulait mettre en place des activités dans lesquels les enfants viennent apprendre l’intérêt de la consommation des fruits et légumes en les cultivant et en les cuisinant. Ce projet permettait également de faire comprendre les enjeux de la filière fruits et légumes, en sensibilisant à la saisonnalité et en favorisant la consommation locale.

Pour mener à bien ce pilote plusieurs étapes étaient envisagées dans la fiche action de la Communauté d’agglomération :

  • Trouver un foncier agricole exploitable de 2 hectares à l’Ouest des jardins
  • Mobiliser un à deux agriculteurs moteurs pour la mise en place du jardin pédagogique (culture, accueil des personnes…)
  • Renforcer les partenariats avec les écoles
  • Rédiger un guide d’utilisation « jardins écoles » à l’attention des collectivités territoriales qui sera également mis en ligne sur le site du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche.

Dans le cadre d’une cuisine pédagogique projetée par Slow Food, les classes participant au projet pourront pratiquer des expériences culinaires avec les fruits et légumes cultivés au jardin-école. Les parents pouvaient participer à l’élaboration du contenu et aux phases finales, culinaires et sensorielles du programme. Ces expériences seront l’occasion de sensibiliser les enfants au goût, aux saisons, aux variétés locales et à la confrontation de leur alimentation en restauration collective avec les pratiques familiales et la cuisine mise en œuvre dans les ateliers du Jardin-Ecole Slow Food.

L’éveil au goût et à la biodiversité passerait par des paniers de saison permettant la découverte et la dégustation de fruits et légumes (même oubliés) au fil des saisons, par de la cuisine avec des fruits et légumes locaux, de saison et issus de l’agriculture biologique et la création d’un livret de recettes imaginées par les enfants.

L’éveil sensoriel qui consistait à prendre conscience des sens utilisés lors d’une dégustation, pour retrouver le plaisir du bien manger :

  • La vue : richesse de la biodiversité (« Des tomates de toutes les couleurs »)
  • Le toucher : faire partager aux camarades de classe des sensations tactiles avec des fruits et légumes
  • L’odorat : jeu « odorama » : reconnaissance olfactive
  • Le goût : véritable séance de dégustation avec reconnaissance des saveurs de certains fruits ou légumes et fiche de dégustation Dégustation à l’aveugle.

L’éveil au jardinage :

  • Petits semis expérimentaux (la graine, la germination, les conditions de croissance et de développement) Choix des espèces et des variétés
  • Construction du plan du potager
  • Travail de la terre et amendements naturels
  • Plantations et semis
  • Entretien et observation
  • Récolte.

La sensibilisation au développement durable grâce au compost (la chaîne alimentaire, l’écosystème, un engrais naturel, un composteur dans l’école), à l’agriculture biologique (principes, intérêt, applications au potager amateur), aux enjeux de la filière fruits et légumes (filière courte/filière longue) pour comprendre l’importance d’acheter local et aux visites et rencontres de producteurs.

Les moyens de fonctionnement du jardin reposaient sur la mise à disposition des locaux et zones des jardins écoles ainsi que le matériel nécessaire pour les animations, les animateurs de Slow Food et les animations réalisées par des personnes extérieures (conteurs, grands chefs cuisiniers, etc.)

L’évaluation était prévue pour les enfants et les familles avec un état des pratiques de consommation et de la perception de la connaissance des fruits et légumes et un bilan sur les comportements alimentaires des mêmes familles, autour de la saisonnalité, de la préparation, des lieux d’achat et de la fréquence de consommation de fruits et légumes.

La fourchette du budget global prévisionnel d’investissement réalisé par Slow Food en mars 2009 était entre 234 894 € et 370 760 € HT. Celui de fonctionnement représentait 74 700 € HT par an. Le budget prévisionnel d’investissement est détaillé ici, celui du fonctionnement prévisionnel ici.

Observation

Ce projet n’a pas vu le jour et a été abandonné, plusieurs raisons peuvent expliquer cela. Le site où était prévu le jardin école était très proche d’une station d’épuration et dégageait alors des craintes par rapport à la salubrité du terrain, notamment lié à l’environnement. Ce projet a aussi été jugé comme non prioritaire parmi les projets financés par l’Etat cette année.


Base de carte réalisée par Lucas Destrem en avril 2011, les communes en gris ont rejoint la CA entre 2008 et 2011

Carte de la situation géographique des Jardins de Saint Jacques sur le territoire de Perpignan

Carte situation des Jardins de Saint Jacques en 2007 par Ernst and Young

global des Jardins Saint Jacques dont le projet de jardin école, fait par Ernst and Young en 2007

Contexte/Problématique

En 2008 la communauté d’agglomération de Perpignan regroupait 24 communes (cf carte en annexe) et environ 250 000 habitants.

Dans une société de plus en plus globalisée, les changements de mode alimentaire ont induits une perte des connaissances liées à la production, la préparation et la consommation des fruits et légumes.

Le projet de jardin école s’inscrit dans un projet plus large sur le territoire des Jardins Saint Jacques (cf carte en annexe) qui vise à impulser le changement de ce quartier agricole périurbain. Le projet souhaite transformer les Jardins Saint Jacques en une plateforme d’excellence, afin d’avoir des jardins capables de combiner information, formation, et production pour devenir un modèle en termes de circuits-courts. L’objectif était de doubler la part des produits agricoles locaux dans la consommation locale. Pour ce faire, il est nécessaire de passer par une pédagogie envers les citadins. Pour cela, la communauté d’agglomération lançait un appel à candidature pour assistance à maîtrise d’œuvre en 2008 :

« Aménager un espace pédagogique » s’inscrit dans l’objectif d’action « créer et implanter de nouvelles activités d’accueil et de loisirs sur les jardins Saint Jacques » du projet mis en place par la communauté d’agglomération. C’est dans ce contexte que se construit en 2009 le projet pilote du jardin école.

Le partenaire Slow Food, dont la spécificité de sa démarche est le rejet d’une conception élitiste de l’alimentation (les enfants peuvent comprendre aisément que bien manger peut être un acte simple, peu coûteux et procurer du plaisir) est au cœur du projet.

Public/Cible

Le projet a été initié par l’association Slow Food Roussillon, il devait être réalisé en collaboration avec Interfel, Aprifel, la ville de Perpignan, l’association Slow Food, des pôles de compétitivité végétaux et l’Université Européenne des Saveurs et des Senteurs située à Forcalquier dans les Alpes de Haute-Provence.

Il était envisagé de cibler les enfants de 6 à 12 ans des écoles élémentaires et des centres de loisirs de Perpignan et des alentours. Un jardin école dans lequel les enfants de la communauté d’agglomération viendront apprendre l’intérêt de la consommation de fruits et légumes en cultivant et en cuisinant. Cet espace d’animation était également ouvert aux parents, afin d’amplifier sa vertu pédagogique.

Le jardin école avait une capacité d’accueil d’un groupe de 25 enfants par jour dont deux publics étaient privilégiés : le scolaire et le périscolaire (mercredi et vacances scolaires).

Objectif poursuivi

Le projet avait pour objectif de créer et expérimenter une méthode de gestion de projets des différentes initiatives émergentes en construisant une modélisation « jardins écoles » extrapolable à d’autres villes en France. Il était question de réunir parents et enfants autour de la valeur culinaire et d’une meilleure alimentation riche en fruits et légumes.

L’objectif du jardin école était de sensibiliser les enfants à une agriculture « bonne, propre et juste », augmenter la consommation de fruits et légumes et sensibiliser les enfants aux plaisirs de la table.

Descriptif du projet

Le projet voulait mettre en place des activités dans lesquels les enfants viennent apprendre l’intérêt de la consommation des fruits et légumes en les cultivant et en les cuisinant. Ce projet permettait également de faire comprendre les enjeux de la filière fruits et légumes, en sensibilisant à la saisonnalité et en favorisant la consommation locale.

Pour mener à bien ce pilote plusieurs étapes étaient envisagées dans la fiche action de la Communauté d’agglomération :

  • Trouver un foncier agricole exploitable de 2 hectares à l’Ouest des jardins
  • Mobiliser un à deux agriculteurs moteurs pour la mise en place du jardin pédagogique (culture, accueil des personnes…)
  • Renforcer les partenariats avec les écoles
  • Rédiger un guide d’utilisation « jardins écoles » à l’attention des collectivités territoriales qui sera également mis en ligne sur le site du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche.

Dans le cadre d’une cuisine pédagogique projetée par Slow Food, les classes participant au projet pourront pratiquer des expériences culinaires avec les fruits et légumes cultivés au jardin-école. Les parents pouvaient participer à l’élaboration du contenu et aux phases finales, culinaires et sensorielles du programme. Ces expériences seront l’occasion de sensibiliser les enfants au goût, aux saisons, aux variétés locales et à la confrontation de leur alimentation en restauration collective avec les pratiques familiales et la cuisine mise en œuvre dans les ateliers du Jardin-Ecole Slow Food.

L’éveil au goût et à la biodiversité passerait par des paniers de saison permettant la découverte et la dégustation de fruits et légumes (même oubliés) au fil des saisons, par de la cuisine avec des fruits et légumes locaux, de saison et issus de l’agriculture biologique et la création d’un livret de recettes imaginées par les enfants.

L’éveil sensoriel qui consistait à prendre conscience des sens utilisés lors d’une dégustation, pour retrouver le plaisir du bien manger :

  • La vue : richesse de la biodiversité (« Des tomates de toutes les couleurs »)
  • Le toucher : faire partager aux camarades de classe des sensations tactiles avec des fruits et légumes
  • L’odorat : jeu « odorama » : reconnaissance olfactive
  • Le goût : véritable séance de dégustation avec reconnaissance des saveurs de certains fruits ou légumes et fiche de dégustation Dégustation à l’aveugle.

L’éveil au jardinage :

  • Petits semis expérimentaux (la graine, la germination, les conditions de croissance et de développement) Choix des espèces et des variétés
  • Construction du plan du potager
  • Travail de la terre et amendements naturels
  • Plantations et semis
  • Entretien et observation
  • Récolte.

La sensibilisation au développement durable grâce au compost (la chaîne alimentaire, l’écosystème, un engrais naturel, un composteur dans l’école), à l’agriculture biologique (principes, intérêt, applications au potager amateur), aux enjeux de la filière fruits et légumes (filière courte/filière longue) pour comprendre l’importance d’acheter local et aux visites et rencontres de producteurs.

Les moyens de fonctionnement du jardin reposaient sur la mise à disposition des locaux et zones des jardins écoles ainsi que le matériel nécessaire pour les animations, les animateurs de Slow Food et les animations réalisées par des personnes extérieures (conteurs, grands chefs cuisiniers, etc.)

L’évaluation était prévue pour les enfants et les familles avec un état des pratiques de consommation et de la perception de la connaissance des fruits et légumes et un bilan sur les comportements alimentaires des mêmes familles, autour de la saisonnalité, de la préparation, des lieux d’achat et de la fréquence de consommation de fruits et légumes.

La fourchette du budget global prévisionnel d’investissement réalisé par Slow Food en mars 2009 était entre 234 894 € et 370 760 € HT. Celui de fonctionnement représentait 74 700 € HT par an. Le budget prévisionnel d’investissement est détaillé ici, celui du fonctionnement prévisionnel ici.

Observation

Ce projet n’a pas vu le jour et a été abandonné, plusieurs raisons peuvent expliquer cela. Le site où était prévu le jardin école était très proche d’une station d’épuration et dégageait alors des craintes par rapport à la salubrité du terrain, notamment lié à l’environnement. Ce projet a aussi été jugé comme non prioritaire parmi les projets financés par l’Etat cette année.


Base de carte réalisée par Lucas Destrem en avril 2011, les communes en gris ont rejoint la CA entre 2008 et 2011

Carte de la situation géographique des Jardins de Saint Jacques sur le territoire de Perpignan

Carte situation des Jardins de Saint Jacques en 2007 par Ernst and Young

global des Jardins Saint Jacques dont le projet de jardin école, fait par Ernst and Young en 2007