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Triporteur fruits et légumes frais

Le triporteur permet d’offrir une gamme de produits « fruits et légumes » bruts, semi-préparés et préparés à une population « active », à proximité de son lieu de travail et de transport.

Parcours d'achat

17 mai 2024

Contexte/ Problématique

En 2006, les pratiques alimentaires nomades sont peu propices à l’univers du « frais » ; les achats hebdomadaires, prépondérants, ne favorisent pas la consommation quotidienne des fruits et légumes frais. Alors pour toucher la population citadine active, il est nécessaire d’aller au-devant et au contact du consommateur, pour rendre les fruits et légumes plus faciles à acheter, à emporter, à mettre en œuvre, à consommer et donc, plus accessibles.

Public/cible

Le projet a été initié par Légumes de France, porté par Interfel et cofinancé par FranceAgriMer, en partenariat avec l’Unfd et le Réseau Le Fruitier.

La clientèle ciblée est relativement jeune, active, citadine, dynamique et « à l’affut des nouvelles tendances de consommation ».

Objectifs poursuivis

Le triporteur permet d’offrir une gamme de produits « fruits et légumes » bruts, semi-préparés et préparés à une population « active », à proximité de son lieu de travail et de transport. Ainsi rendre accessible les fruits et légumes frais au plus près des consommateurs, en développant un triporteur aménagé pour vendre des fruits et légumes frais. Le projet vise alors à évaluer la pertinence et la faisabilité d’un point de vente mobile de fruits et légumes frais, de type triporteur, vu comme un poste avancé de point de vente d’un détaillant. Ce projet croise à la fois un mode de consommation nomade et une mobilité éco responsable.

Descriptif du projet :

1. Etude de faisabilité par Aprifel

Une première étude de faisabilité, menée par Aprifel en 2006 et 2007 a abouti à la proposition d’une offre fruits et légumes complète et à la recommandation de l’utilisation d’un véhicule « type triporteur ».

2. Etude de réactualisation par Interfel

Une étude de réactualisation a été conduite par Interfel en 2010 (entretiens avec des acteurs de la filière fruits et légumes, benchmark de points de vente, benchmark des tendances alimentaires) avec le prestataire extérieur Polygone et a abouti à des recommandations pour la mise en place du projet sur : le triporteur, le positionnement, l’offre, l’expertise du vendeur et l’aspect communication.

6 tendances ressortent du benchmark : bien-être, naturalité, plaisir, pratique, accessible et socialisant. A ce stade, deux éléments clés étaient pointés : l’opportunité de placer la vente de fruits et légumes au cœur des attentes et des pratiques des citadins, avec une offre adaptée à la saison, à la portion et un mode de commercialisation à la fois pratique, ludique, mobile et écologique. Mais plusieurs incertitudes et freins potentiels sont relevés dans trois domaines la logistique et les coûts associés, les autorisations d’emplacement et de déplacement et le profil spécial du vendeur (aptitude à la vente en milieu concurrentiel fort, connaissance et histoire vis-à-vis des fruits et légumes, capacité de gestionnaire du matériel et d’un stock de produits frais, capacités physiques pour manipuler le triporteur, par exemple en côte).

3. Expérimentation terrain

A l’issue de l’étude menée en 2010, une expérimentation terrain du triporteur de fruits et légumes frais a été décidée, et a été réalisée en décembre 2011 et janvier 2012 sur la Place de Clichy. Cet emplacement et cette période de l’année ont été choisis par la Mairie de Paris en fonction de la législation en vigueur. En effet cette expérimentation terrain était initialement prévue du 15 juillet au 15 septembre 2011 sur 2 lieux distincts :

  • A la gare Montparnasse fin juillet début août ciblant les voyageurs pendant les vacances d’été
  • Dans le quartier Haussmann fin août début septembre (ciblant une population active en période de rentrée)

Le pilote expérimentation a été effectué dans le 18ème arrondissement de Paris sur le terre-plein central de la place de Clichy, à proximité directe de la bouche du métro, dans un premier temps, puis, devant l’entrée du centre commercial. Ce changement de lieu est lié à trois constats. Le flux de passant est plus important sur le deuxième emplacement. L’environnement de l’allée centrale, soumis à de forts courants d’air, ne permet pas d’avoir des conditions optimales de vente, les passants hésitent à s’arrêter et les vendeurs ne sont pas à l’aise. La visibilité du triporteur était plus importante sur le deuxième emplacement. Cette expérimentation s’est passée de décembre 2011 à janvier 2012.

Le coût total de la première étape du projet était de 195 700€, le financement demandé auprès de l’Etat était de 60 000€, finalement la réponse de l’Etat sur la subvention est de 33 300€. Le coût de la seconde étape du projet, l’expérimentation, était de 77 000€. Alors le coût total du projet revenait à 272 700€.

Observation :

Le triporteur est de la marque Cyclopolitain (aujourd’hui Yokler), avec une autonomie de 50km d’assistance électrique, le véhicule a reçu le label « Ville équitable et durable ». Il est équipé de bacs isothermes et d’une vitrine de vente, maintenus au froid par des plaques eutectiques. Son habillage souhaite véhiculer des valeurs de naturalité, modernité et haut de gamme.

Concernant la prestation « repas du midi » l’offre alimentaire se doit de proposer un repas complet avec entrée, plat et dessert or la notion de repas complet, compte tenu de l’offre, ne va pas de soi et induit des demandes telles que la présence de protéines animales (viande et produits laitiers), une préparation culinaire élaborée (épices, herbes fraiches, saveurs, ingrédients originaux…) ou encore la dotation de pain.

Concernant la prestation journée (non testée) l’offre alimentaire pourrait être des jus et des snacks, une demande récurrente avait été exprimée sur la possibilité de consommer des jus de fruits frais pressés maison.

Le point mort du projet se situait à 32 actes d’achats par jour, soit un chiffre d’affaire d’environ 220€ par jour, avec un ticket moyen de 6,87€ (valeur moyenne ticket restaurant selon ticketrestaurant.fr) par acte d’achat.

Le public a très bien accueilli le triporteur, curieux et porteur de sympathie à l’égard de ce type de proximité et son caractère innovant nomade et écoresponsable. De plus, pour les détaillants déjà orientés vers une activité de transformation en 1ère gamme, il s’agit d’un faible investissement. Ce pilote illustre l’intérêt de la notion de « poste avancé » d’un point de vente, dans une logique de recrutement de nouveaux consommateurs, sur des lieux de passage ou de forte densité de population urbaine active. Un nouveau profil de vendeur serait associé au triporteur, de nature à « faire essayer » car il s’agit de recruter de nouveaux consommateurs ou alors de rompre leurs habitudes.

Pour une politique à long terme, un travail de lobbying législatif de la filière semble nécessaire. Pour une politique à court terme, il est indispensable de choisir les municipalités favorables à ce projet. Depuis, la stratégie de la ville de Paris est plus favorable à une vente nomade et il n’est donc plus nécessaire de travailler sur ce problème législatif.

Une des menaces de ce point de vente est sa rentabilité négative, l’expérimentation ne s’est pas déroulée dans les conditions optimales permettant une bonne rentabilité (emplacement et période de l’année mal choisis). De plus, le véhicule ne permettait pas de stocker assez de produits. Selon l’évaluation du cabinet Cate Marketing, pour que le triporteur soit en exercice positif, son activité doit, a minima s’étendre à une vente complémentaire de jus et snacks tout au long de la journée.

En 2021:

6 triporteurs de fruits et légumes frais se déplacent de juillet à octobre dans deux quartiers de Montréal au Canada depuis 2011. Le Marché solidaire de Frontenac a initié le projet, même si un travail législatif était nécessaire afin d’obtenir les dérogations aux règlements municipaux interdisant l’alimentation ambulante, ce que les partenaires du projet ont réussi et le projet a pu être soutenu par la ville. C’est dans les arrondissements de Ville-Marie et du Plateau-Mont-Royal que les triporteurs, nommés Fruixi, peuvent proposer jusque 150 kg de fruits et légumes frais aux habitants. En plus d’animer agréablement les espaces publics, ils favorisent de saines habitudes de vie et encouragent l’agriculture locale. Un visuel des triporteurs est disponible en annexe.

Deux triporteurs Fruixi (source : montrealize-montrealize.blogspot.com)
Visuels du triporteur pendant le test de 2011 :

Sur la partie latérale de la vitrine, une carte présentait les prix des produits vendus.

Sous l’auvent à l’arrière du véhicule, une ardoise mettait en avant le produit du jour.

Un chevalet disposé à côté du véhicule reprenait également l’offre du jour.

Une brochure de présentation du concept, avec au verso un calendrier des produits de saison, était remis aux passants qui s’arrêtaient devant le véhicule.

Contexte/ Problématique

En 2006, les pratiques alimentaires nomades sont peu propices à l’univers du « frais » ; les achats hebdomadaires, prépondérants, ne favorisent pas la consommation quotidienne des fruits et légumes frais. Alors pour toucher la population citadine active, il est nécessaire d’aller au-devant et au contact du consommateur, pour rendre les fruits et légumes plus faciles à acheter, à emporter, à mettre en œuvre, à consommer et donc, plus accessibles.

Public/cible

Le projet a été initié par Légumes de France, porté par Interfel et cofinancé par FranceAgriMer, en partenariat avec l’Unfd et le Réseau Le Fruitier.

La clientèle ciblée est relativement jeune, active, citadine, dynamique et « à l’affut des nouvelles tendances de consommation ».

Objectifs poursuivis

Le triporteur permet d’offrir une gamme de produits « fruits et légumes » bruts, semi-préparés et préparés à une population « active », à proximité de son lieu de travail et de transport. Ainsi rendre accessible les fruits et légumes frais au plus près des consommateurs, en développant un triporteur aménagé pour vendre des fruits et légumes frais. Le projet vise alors à évaluer la pertinence et la faisabilité d’un point de vente mobile de fruits et légumes frais, de type triporteur, vu comme un poste avancé de point de vente d’un détaillant. Ce projet croise à la fois un mode de consommation nomade et une mobilité éco responsable.

Descriptif du projet :

1. Etude de faisabilité par Aprifel

Une première étude de faisabilité, menée par Aprifel en 2006 et 2007 a abouti à la proposition d’une offre fruits et légumes complète et à la recommandation de l’utilisation d’un véhicule « type triporteur ».

2. Etude de réactualisation par Interfel

Une étude de réactualisation a été conduite par Interfel en 2010 (entretiens avec des acteurs de la filière fruits et légumes, benchmark de points de vente, benchmark des tendances alimentaires) avec le prestataire extérieur Polygone et a abouti à des recommandations pour la mise en place du projet sur : le triporteur, le positionnement, l’offre, l’expertise du vendeur et l’aspect communication.

6 tendances ressortent du benchmark : bien-être, naturalité, plaisir, pratique, accessible et socialisant. A ce stade, deux éléments clés étaient pointés : l’opportunité de placer la vente de fruits et légumes au cœur des attentes et des pratiques des citadins, avec une offre adaptée à la saison, à la portion et un mode de commercialisation à la fois pratique, ludique, mobile et écologique. Mais plusieurs incertitudes et freins potentiels sont relevés dans trois domaines la logistique et les coûts associés, les autorisations d’emplacement et de déplacement et le profil spécial du vendeur (aptitude à la vente en milieu concurrentiel fort, connaissance et histoire vis-à-vis des fruits et légumes, capacité de gestionnaire du matériel et d’un stock de produits frais, capacités physiques pour manipuler le triporteur, par exemple en côte).

3. Expérimentation terrain

A l’issue de l’étude menée en 2010, une expérimentation terrain du triporteur de fruits et légumes frais a été décidée, et a été réalisée en décembre 2011 et janvier 2012 sur la Place de Clichy. Cet emplacement et cette période de l’année ont été choisis par la Mairie de Paris en fonction de la législation en vigueur. En effet cette expérimentation terrain était initialement prévue du 15 juillet au 15 septembre 2011 sur 2 lieux distincts :

  • A la gare Montparnasse fin juillet début août ciblant les voyageurs pendant les vacances d’été
  • Dans le quartier Haussmann fin août début septembre (ciblant une population active en période de rentrée)

Le pilote expérimentation a été effectué dans le 18ème arrondissement de Paris sur le terre-plein central de la place de Clichy, à proximité directe de la bouche du métro, dans un premier temps, puis, devant l’entrée du centre commercial. Ce changement de lieu est lié à trois constats. Le flux de passant est plus important sur le deuxième emplacement. L’environnement de l’allée centrale, soumis à de forts courants d’air, ne permet pas d’avoir des conditions optimales de vente, les passants hésitent à s’arrêter et les vendeurs ne sont pas à l’aise. La visibilité du triporteur était plus importante sur le deuxième emplacement. Cette expérimentation s’est passée de décembre 2011 à janvier 2012.

Le coût total de la première étape du projet était de 195 700€, le financement demandé auprès de l’Etat était de 60 000€, finalement la réponse de l’Etat sur la subvention est de 33 300€. Le coût de la seconde étape du projet, l’expérimentation, était de 77 000€. Alors le coût total du projet revenait à 272 700€.

Observation :

Le triporteur est de la marque Cyclopolitain (aujourd’hui Yokler), avec une autonomie de 50km d’assistance électrique, le véhicule a reçu le label « Ville équitable et durable ». Il est équipé de bacs isothermes et d’une vitrine de vente, maintenus au froid par des plaques eutectiques. Son habillage souhaite véhiculer des valeurs de naturalité, modernité et haut de gamme.

Concernant la prestation « repas du midi » l’offre alimentaire se doit de proposer un repas complet avec entrée, plat et dessert or la notion de repas complet, compte tenu de l’offre, ne va pas de soi et induit des demandes telles que la présence de protéines animales (viande et produits laitiers), une préparation culinaire élaborée (épices, herbes fraiches, saveurs, ingrédients originaux…) ou encore la dotation de pain.

Concernant la prestation journée (non testée) l’offre alimentaire pourrait être des jus et des snacks, une demande récurrente avait été exprimée sur la possibilité de consommer des jus de fruits frais pressés maison.

Le point mort du projet se situait à 32 actes d’achats par jour, soit un chiffre d’affaire d’environ 220€ par jour, avec un ticket moyen de 6,87€ (valeur moyenne ticket restaurant selon ticketrestaurant.fr) par acte d’achat.

Le public a très bien accueilli le triporteur, curieux et porteur de sympathie à l’égard de ce type de proximité et son caractère innovant nomade et écoresponsable. De plus, pour les détaillants déjà orientés vers une activité de transformation en 1ère gamme, il s’agit d’un faible investissement. Ce pilote illustre l’intérêt de la notion de « poste avancé » d’un point de vente, dans une logique de recrutement de nouveaux consommateurs, sur des lieux de passage ou de forte densité de population urbaine active. Un nouveau profil de vendeur serait associé au triporteur, de nature à « faire essayer » car il s’agit de recruter de nouveaux consommateurs ou alors de rompre leurs habitudes.

Pour une politique à long terme, un travail de lobbying législatif de la filière semble nécessaire. Pour une politique à court terme, il est indispensable de choisir les municipalités favorables à ce projet. Depuis, la stratégie de la ville de Paris est plus favorable à une vente nomade et il n’est donc plus nécessaire de travailler sur ce problème législatif.

Une des menaces de ce point de vente est sa rentabilité négative, l’expérimentation ne s’est pas déroulée dans les conditions optimales permettant une bonne rentabilité (emplacement et période de l’année mal choisis). De plus, le véhicule ne permettait pas de stocker assez de produits. Selon l’évaluation du cabinet Cate Marketing, pour que le triporteur soit en exercice positif, son activité doit, a minima s’étendre à une vente complémentaire de jus et snacks tout au long de la journée.

En 2021:

6 triporteurs de fruits et légumes frais se déplacent de juillet à octobre dans deux quartiers de Montréal au Canada depuis 2011. Le Marché solidaire de Frontenac a initié le projet, même si un travail législatif était nécessaire afin d’obtenir les dérogations aux règlements municipaux interdisant l’alimentation ambulante, ce que les partenaires du projet ont réussi et le projet a pu être soutenu par la ville. C’est dans les arrondissements de Ville-Marie et du Plateau-Mont-Royal que les triporteurs, nommés Fruixi, peuvent proposer jusque 150 kg de fruits et légumes frais aux habitants. En plus d’animer agréablement les espaces publics, ils favorisent de saines habitudes de vie et encouragent l’agriculture locale. Un visuel des triporteurs est disponible en annexe.

Deux triporteurs Fruixi (source : montrealize-montrealize.blogspot.com)
Visuels du triporteur pendant le test de 2011 :

Sur la partie latérale de la vitrine, une carte présentait les prix des produits vendus.

Sous l’auvent à l’arrière du véhicule, une ardoise mettait en avant le produit du jour.

Un chevalet disposé à côté du véhicule reprenait également l’offre du jour.

Une brochure de présentation du concept, avec au verso un calendrier des produits de saison, était remis aux passants qui s’arrêtaient devant le véhicule.