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Réhabilitation des légumes (frais, en conserve, surgelés) auprès des populations défavorisées

Ce projet pilote vise à encourager les populations bénéficiaires de l’aide alimentaire à améliorer leurs habitudes alimentaires.

Promotion / découverte fruits et légumes

13 mai 2024

Clémentines

Contexte/ Problématique

Le projet pilote Réhabilitation des légumes auprès des populations défavorisées vise à encourager les populations bénéficiaires de l’aide alimentaire à améliorer leurs habitudes alimentaires. Il s’est construit autour de trois valeurs clés :

  • L’alimentation comme vecteur de réinsertion : au-delà de la mise en avant d’une alimentation équilibrée, il est indispensable de valoriser les parents et leurs capacités à nourrir leur famille, afin que les repas familiaux deviennent synonymes de partage, cohésion et plaisir gourmand.
  • Saveurs, plaisir, diversité et équilibre, la richesse de l’alimentation pour tous : il s’agit d’apprendre des recettes simples et savoureuses afin de réhabiliter le temps du repas et le plaisir de le partager en famille ou entre amis.
  • Des participants acteurs de leur apprentissage : au cœur du dispositif, se trouvent les bénévoles et les salariés des banques alimentaires. Ils sont invités à s’approprier le concept du projet et à partager leurs expériences.

En effet, afin d’agir sur la perception des produits, ce projet vise à développer un outil d’animation autour des légumes, pour rendre leur consommation évocatrice de plaisir, créer du lien et redonner de l’envie et de la confiance en soi.

Pour se faire, ce projet se découpe en deux phases de test se déroulant sur le territoire d’Ile-de-France, la première de 2008 à 2009 et la seconde de 2010 à 2011, puis sera diffusé au niveau national dans les banques alimentaires de France l’année suivante.

Public/cible

Le projet a été proposé par Unilet. Interfel, Unilet, FranceAgriMer et la DGAL participent financièrement au projet.

Il cible les populations défavorisées bénéficiaires d’aide alimentaire, pour cela les banques alimentaires permettent la diffusion de l’outil grâce à ses partenaires. Les Sens du Goût et l’ANSES participent également au projet lors de la première phase de test.

Objectifs poursuivis

L’objectif est de lutter contre l’exclusion en redonnant à l’alimentation une place essentielle et « restructurante », via la préparation de recettes gourmandes, simples et variées à base de légumes. Il vise à accompagner les bénéficiaires d’aide alimentaire vers une (re)découverte du légume sous toutes ses formes (frais, surgelé ou en conserve, cru, cuit, nature ou préparé), de toutes les variétés et saveurs, leur (ré)-apprendre à les cuisiner avec simplicité et tisser des liens chaleureux et conviviaux.

Il peut se résumer par les 4 points suivants :

  • Revaloriser les légumes auprès des bénéficiaires de l’aide alimentaire ;
  • Rendre accessible une alimentation équilibrée et diversifiée pour ces populations fragiles ;
  • Réhabiliter la cuisine au quotidien, le partage et le temps du repas ;
  • Redécouvrir les saveurs, les plaisirs, l’envie de manger, de bouger, d’être ensemble… de vivre.

Descriptif du projet :

Il s’agit tout d’abord de créer des modules de formation pour les bénévoles et salariés des épiceries solidaires, de créer un kit destiné aux banques alimentaires sous la forme d’un jeu puis de diffuser ce kit.

1. Premières expérimentations

La première phase de test se tient d’octobre 2008 à mai 2009, avec des ateliers de cuisine et des formations de trois jours mis en place pour les bénévoles et les salariés des structures d’aide alimentaire, qui jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement des personnes en situation précaire. Chaque jour de formation se découpe ainsi :

  • un module de formation, proposant une vision globale de l’alimentation à travers un (ré)apprentissage du plaisir alimentaire. Cette démarche est basée sur l’éveil de la curiosité et la stimulation des cinq sens, permettant à chacun d’exprimer ses représentations, de revoir les bases de la nutrition et d’acquérir des connaissances en revisitant son quotidien
  • un atelier de cuisine, phase d’expérimentation pour placer les participants en situation d’animation (techniques culinaires, partage, etc.).

Ces journées ont été animées tour à tour par l’animatrice d’éveil sensoriel des Sens du Goût, le chef de la cuisine Fraich’attitude et la diététicienne de l’ANDES. A travers les modules de formation et les ateliers de cuisine, les participants ont pu échanger sur la notion d’acte alimentaire, partager leur savoir-faire culinaire, éveiller leurs sens aux légumes. Au total, ce sont une quarantaine de personnes (salariés et bénévoles d’épiceries situées à Paris et en région parisienne) qui ont été formées.

L’évaluation menée à la fin de cette première phase a permis de mesurer les effets de ce projet et d’apprécier les conditions de mise en œuvre des modules de formation. Il en est ressorti que les parcours de formations proposés ont largement atteint les objectifs poursuivis, tant au niveau des contenus, de la pédagogie employée et des échanges entre participantes, qu’au niveau des envies, des intentions d’actions suscitées et des prises de conscience opérées.

2. Deuxième phase d’expérimentations

La deuxième phase de test se déroule de 2010 à 2011 suite aux résultats positifs de l’évaluation des formations et ateliers culinaires. Elle consiste à théoriser les modules pour les rendre disponibles auprès de l’ensemble des réseaux d’associations d’aide alimentaire. Les jeux Légumady ont pu être développés, les deux premiers prototypes ont été reçu en avril 2011, le prototype final en décembre de la même année, la première phase de production et de diffusion s’est effectuée en 2012.

Deux supports théorisent les modules et rendent plus facile les ateliers :

  • Légumady les sens : un kit d’animations sensorielles avec la participation des Sens du Goût
  • Légumady le jeu : un plateau de jeu collaboratif avec la participation d’Andes

Des visuels des deux supports sont disponibles en annexe.

Le coût total du projet représente 460 000 € HT, dont 85 000 € financés par FranceAgriMer, 342 000 € par la DGAL, 19 500 € par Unilet et 13 500 € par Interfel.

Observation :

En 2013, une conseillère en Économie Sociale et Familiale du Service Partenariat Associatif de l’association « du Coté des Femmes » fait un retour de 3 banques alimentaires concernant les jeux Légumady.

La banque alimentaire de Laval a prêté le jeu à une épicerie sociale qui a utilisé le jeu durant des ateliers de cuisine. Selon l’animatrice, le jeu est intéressant et permet de donner la parole aux gens.

La banque alimentaire de Saint Malo pense en revanche que le jeu n’est pas adapté à ses associations partenaires car la majorité d’entre- elles sont ouvertes pour distribuer des denrées alimentaires, les bénévoles ne sont pas assez nombreux pour faire des actions d’accompagnement avec cet outil. Malgré cela, le jeu est perçu comme adapté aux associations qui font de l’accompagnement et de la réinsertion.

Celle de Rennes est partenaire avec 13 épiceries sociales, le président de la banque alimentaire juge l’outil intéressant pour aller plus loin dans le contact avec les personnes concernées et préconise même de présenter le jeu lors des formations réservées aux bénévoles afin de l’utiliser comme support pour créer du lien avec les personnes accueillis. En effet selon lui il faudrait peut-être s’accorder une demi- journée pour s’approprier les règles du jeu et les possibilités d’utilisation, car il y a beaucoup de choses dans la boîte du jeu Légumady.

La conseillère en Economie Sociale et Familiale de l’Association « du Côté des femmes » fait également part de son ressenti sur le jeu. Les questions du jeu ne sont pas bien formulées selon elle et paraissent alors trop compliquées, il faudrait les reformuler plus simplement. Sinon elle juge ce jeu comme un bon support pour aider les personnes à parler d’elles, de leurs goûts, de leurs souvenirs et de leurs habitudes, dans les discussions, des rires et des débats peuvent naître, c’est un jeu très convivial.

Toute la richesse du jeu peut se traduire dans sa vocation à faire parler les individus, il permet la parole sur des ressentis et instruit. Ces kits pédagogiques font découvrir les légumes sous toutes leurs formes en proposant des ateliers à la fois ludiques et pédagogiques.

Il a été par la suite revisité en 2013 et cible aujourd’hui les animateurs et les enseignants voulant sensibiliser les enfants sur les légumes et l’alimentation, à utiliser dans différents contextes : temps scolaires, périscolaires, en accueil de loisirs ou encore pour accompagner une distribution de fruits et légumes à l’école.

Légumady les sens, quelques exemples du contenu
Plateau du jeu
Exemple de fiche

Contexte/ Problématique

Le projet pilote Réhabilitation des légumes auprès des populations défavorisées vise à encourager les populations bénéficiaires de l’aide alimentaire à améliorer leurs habitudes alimentaires. Il s’est construit autour de trois valeurs clés :

  • L’alimentation comme vecteur de réinsertion : au-delà de la mise en avant d’une alimentation équilibrée, il est indispensable de valoriser les parents et leurs capacités à nourrir leur famille, afin que les repas familiaux deviennent synonymes de partage, cohésion et plaisir gourmand.
  • Saveurs, plaisir, diversité et équilibre, la richesse de l’alimentation pour tous : il s’agit d’apprendre des recettes simples et savoureuses afin de réhabiliter le temps du repas et le plaisir de le partager en famille ou entre amis.
  • Des participants acteurs de leur apprentissage : au cœur du dispositif, se trouvent les bénévoles et les salariés des banques alimentaires. Ils sont invités à s’approprier le concept du projet et à partager leurs expériences.

En effet, afin d’agir sur la perception des produits, ce projet vise à développer un outil d’animation autour des légumes, pour rendre leur consommation évocatrice de plaisir, créer du lien et redonner de l’envie et de la confiance en soi.

Pour se faire, ce projet se découpe en deux phases de test se déroulant sur le territoire d’Ile-de-France, la première de 2008 à 2009 et la seconde de 2010 à 2011, puis sera diffusé au niveau national dans les banques alimentaires de France l’année suivante.

Public/cible

Le projet a été proposé par Unilet. Interfel, Unilet, FranceAgriMer et la DGAL participent financièrement au projet.

Il cible les populations défavorisées bénéficiaires d’aide alimentaire, pour cela les banques alimentaires permettent la diffusion de l’outil grâce à ses partenaires. Les Sens du Goût et l’ANSES participent également au projet lors de la première phase de test.

Objectifs poursuivis

L’objectif est de lutter contre l’exclusion en redonnant à l’alimentation une place essentielle et « restructurante », via la préparation de recettes gourmandes, simples et variées à base de légumes. Il vise à accompagner les bénéficiaires d’aide alimentaire vers une (re)découverte du légume sous toutes ses formes (frais, surgelé ou en conserve, cru, cuit, nature ou préparé), de toutes les variétés et saveurs, leur (ré)-apprendre à les cuisiner avec simplicité et tisser des liens chaleureux et conviviaux.

Il peut se résumer par les 4 points suivants :

  • Revaloriser les légumes auprès des bénéficiaires de l’aide alimentaire ;
  • Rendre accessible une alimentation équilibrée et diversifiée pour ces populations fragiles ;
  • Réhabiliter la cuisine au quotidien, le partage et le temps du repas ;
  • Redécouvrir les saveurs, les plaisirs, l’envie de manger, de bouger, d’être ensemble… de vivre.

Descriptif du projet :

Il s’agit tout d’abord de créer des modules de formation pour les bénévoles et salariés des épiceries solidaires, de créer un kit destiné aux banques alimentaires sous la forme d’un jeu puis de diffuser ce kit.

1. Premières expérimentations

La première phase de test se tient d’octobre 2008 à mai 2009, avec des ateliers de cuisine et des formations de trois jours mis en place pour les bénévoles et les salariés des structures d’aide alimentaire, qui jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement des personnes en situation précaire. Chaque jour de formation se découpe ainsi :

  • un module de formation, proposant une vision globale de l’alimentation à travers un (ré)apprentissage du plaisir alimentaire. Cette démarche est basée sur l’éveil de la curiosité et la stimulation des cinq sens, permettant à chacun d’exprimer ses représentations, de revoir les bases de la nutrition et d’acquérir des connaissances en revisitant son quotidien
  • un atelier de cuisine, phase d’expérimentation pour placer les participants en situation d’animation (techniques culinaires, partage, etc.).

Ces journées ont été animées tour à tour par l’animatrice d’éveil sensoriel des Sens du Goût, le chef de la cuisine Fraich’attitude et la diététicienne de l’ANDES. A travers les modules de formation et les ateliers de cuisine, les participants ont pu échanger sur la notion d’acte alimentaire, partager leur savoir-faire culinaire, éveiller leurs sens aux légumes. Au total, ce sont une quarantaine de personnes (salariés et bénévoles d’épiceries situées à Paris et en région parisienne) qui ont été formées.

L’évaluation menée à la fin de cette première phase a permis de mesurer les effets de ce projet et d’apprécier les conditions de mise en œuvre des modules de formation. Il en est ressorti que les parcours de formations proposés ont largement atteint les objectifs poursuivis, tant au niveau des contenus, de la pédagogie employée et des échanges entre participantes, qu’au niveau des envies, des intentions d’actions suscitées et des prises de conscience opérées.

2. Deuxième phase d’expérimentations

La deuxième phase de test se déroule de 2010 à 2011 suite aux résultats positifs de l’évaluation des formations et ateliers culinaires. Elle consiste à théoriser les modules pour les rendre disponibles auprès de l’ensemble des réseaux d’associations d’aide alimentaire. Les jeux Légumady ont pu être développés, les deux premiers prototypes ont été reçu en avril 2011, le prototype final en décembre de la même année, la première phase de production et de diffusion s’est effectuée en 2012.

Deux supports théorisent les modules et rendent plus facile les ateliers :

  • Légumady les sens : un kit d’animations sensorielles avec la participation des Sens du Goût
  • Légumady le jeu : un plateau de jeu collaboratif avec la participation d’Andes

Des visuels des deux supports sont disponibles en annexe.

Le coût total du projet représente 460 000 € HT, dont 85 000 € financés par FranceAgriMer, 342 000 € par la DGAL, 19 500 € par Unilet et 13 500 € par Interfel.

Observation :

En 2013, une conseillère en Économie Sociale et Familiale du Service Partenariat Associatif de l’association « du Coté des Femmes » fait un retour de 3 banques alimentaires concernant les jeux Légumady.

La banque alimentaire de Laval a prêté le jeu à une épicerie sociale qui a utilisé le jeu durant des ateliers de cuisine. Selon l’animatrice, le jeu est intéressant et permet de donner la parole aux gens.

La banque alimentaire de Saint Malo pense en revanche que le jeu n’est pas adapté à ses associations partenaires car la majorité d’entre- elles sont ouvertes pour distribuer des denrées alimentaires, les bénévoles ne sont pas assez nombreux pour faire des actions d’accompagnement avec cet outil. Malgré cela, le jeu est perçu comme adapté aux associations qui font de l’accompagnement et de la réinsertion.

Celle de Rennes est partenaire avec 13 épiceries sociales, le président de la banque alimentaire juge l’outil intéressant pour aller plus loin dans le contact avec les personnes concernées et préconise même de présenter le jeu lors des formations réservées aux bénévoles afin de l’utiliser comme support pour créer du lien avec les personnes accueillis. En effet selon lui il faudrait peut-être s’accorder une demi- journée pour s’approprier les règles du jeu et les possibilités d’utilisation, car il y a beaucoup de choses dans la boîte du jeu Légumady.

La conseillère en Economie Sociale et Familiale de l’Association « du Côté des femmes » fait également part de son ressenti sur le jeu. Les questions du jeu ne sont pas bien formulées selon elle et paraissent alors trop compliquées, il faudrait les reformuler plus simplement. Sinon elle juge ce jeu comme un bon support pour aider les personnes à parler d’elles, de leurs goûts, de leurs souvenirs et de leurs habitudes, dans les discussions, des rires et des débats peuvent naître, c’est un jeu très convivial.

Toute la richesse du jeu peut se traduire dans sa vocation à faire parler les individus, il permet la parole sur des ressentis et instruit. Ces kits pédagogiques font découvrir les légumes sous toutes leurs formes en proposant des ateliers à la fois ludiques et pédagogiques.

Il a été par la suite revisité en 2013 et cible aujourd’hui les animateurs et les enseignants voulant sensibiliser les enfants sur les légumes et l’alimentation, à utiliser dans différents contextes : temps scolaires, périscolaires, en accueil de loisirs ou encore pour accompagner une distribution de fruits et légumes à l’école.

Légumady les sens, quelques exemples du contenu
Plateau du jeu
Exemple de fiche